Le gouvernement d'une oligarchie
Le poste souverain doit être soustrait aux rivalités.
En effet, la compétition peut prendre des formes particulièrement dangereuses pour l'État et pour la Nation. Pour l'État, si la compétition est libre, si le premier rang est donné à l'élection, le suffrage s'achète, qu'il s'exerce dans l'assemblée du peuple ou dans une diète de princes. Ainsi d'or peut conquérir et tenir l'État.
Mais ce n'est pas tout : l'or peut en outre, et par le même jeu, arracher le pouvoir à la Nation, le donner à l'Étranger ou à l'Ennemi. Nous en sommes là : un petit Juif de Galicie, parlant à peine le français, arrive à Paris, vend ses hardes, trafique, boursicote, s'enrichit; alors, il se fait naturaliser, puis, envoie au lycée son fils, qui prend ses grades, devient avocat, professeur, journaliste, sénateur, ministre, et président de la République : le chef de l'État français peut ne pas avoir une goutte de sang français dans le coeur, ni un atome d'idée française dans l'âme !
Rien ne s'oppose à cet étrange « cursus honorum » dans le régime de l'élection républicaine et démocratique.
Seule, la couronne héréditaire conjure ces deux maux. Le pouvoir qu'elle donne ne peut pas être constitué par l'or; elle arrache ce pouvoir : 1° aux divisions des partis; 2° aux enchères des trafiquants; 3° aux prises de l'Étranger. Cette hérédité monarchique nationalise le pouvoir.
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Lorsque, à la suite d'une révolution ou d'une autre, l'État ne tient qu'à l'opinion mobile et à la volonté flottante des citoyens éphémères, il arrive d'abord qu'un nombre relativement très petit de citoyens consentent à s'appliquer d'eux-mêmes aux intérêts généraux, intérêts toujours éloignés et peu sensibles par définition.
Puis les intérêts particuliers s'aperçoivent vite qu'un moyen sûr pour ébranler les opinions et fléchir les volontés de l'État est l'argent : chacun de ces intérêts recourt à l'argent pour essayer d'établir sa prépondérance sur l'intérêt rival. Il ne peut manquer d'arriver enfin que les peuples voisins, concurrents, ennemis, prennent garde à cet aspect des choses, en profitent et font jouer aussi tous les arguments sonnants pour attacher à la cause étrangère les opinions et les volontés qui sont puissantes dans l'État...
l'État démocratique passe ainsi des mains des partis désintéressés aux mains crochues de la Finance, jusqu'au jour où celle-ci est remplacée par l'Étranger qui la subsidie.
Ces vérités sont vieilles comme l'antiquité, qui les a vues opérer dans Athènes quand la démocratie y remplaça l'aristocratie; elles sont modernes comme le XVIIIe siècle qui les a vérifiées en voyant partager la Pologne, lorsque la royauté y fut devenue élective et donc achetable; enfin les mêmes vérités sont contemporaines comme l'histoire de notre IIIe République où la passivité de la masse, la vénalité du parlement et le gouvernement de l'Étranger de l'intérieur se touchent du doigt chaque jour. Ces vérités sont trop évidentes par elles-mêmes, elles ne devraient pas avoir besoin d'être ainsi corroborées par les faits.
Un homme intelligent devrait les porter tout écrites dans le cerveau et dans le coeur. Qu'un beau jour elles soient comprises, ce n'est pas assez dire qu'elles sauveront notre pays : elles le remettront à la tête du monde.
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On agira exactement comme le coureur qui ne tient pas compte du mur et l'on s'y cassera la tête, tant qu'on ne tiendra pas compte de la nature véritable de notre État démocratique républicain :gouvernement d'une oligarchie, oligarchie étrangère ou demi-étrangère, formée de juifs, de protestants radicaux sectaires, de francs-maçons et de métèques, unis par les liens de la religion, du sang et de l'or, contre tout ce qui est national, c'est-à-dire héréditaire et traditionnel en France.
La domination de cet Étranger de l'intérieur se maintient à la faveur de notre division civile entretenue par la démocratie, par l'élection, par les partis, par la tradition révolutionnaire, consulaire, impériale, tout ce qui sépare l'individu de sa famille, de sa religion, de son corps d'état, par tout ce qui insurge les individus ainsi détachés contre ce qui subsiste d'ordonné, de continu, de solide dans la nation.
Le premier intérêt de ces étrangers est de tromper nos nationaux par des feintes de patriotisme, de religion ou d'amitié.
Quand il est franc, quand il est administré par une équipe radicale bien pénétrée du libéralisme confessionnel, le régime républicain enferme quelque chose de profondément et de passionnément étranger, une arrière-pensée qui nous abaisse en particulier devant les Anglais ou les Allemands, qui les préfère à nous et qui nous subordonne à eux, un sentiment qui, s'il le fallait, sacrifierait la France à ces Étrangers adorés.
L'amour de tous les peuples, hormis du peuple français, est au fond de l'esprit des grands docteurs de la République française.